Le saviez-vous ?

Les neurones miroirs

Les neurones miroirs sont une découverte majeure des études neuroscientifiques. Ces neurones également appelés « neurones de l’empathie » jouent un rôle très important dans l’apprentissage, l’imitation et la socialisation des enfants.

Comprendre comment ils fonctionnent nous permet de mieux savoir comment les jeunes enfants apprennent à interagir avec le monde qui les entoure.

Qu’est ce qu’un neurone miroir ?

Les neurones miroirs sont des cellules nerveuses spécifiques du cerveau qui s’activent lorsque l’on fait une action ou que l’on observe quelqu’un d’autre accomplir la même action.

Elles se trouvent dans les zones cérébrales impliquant le mouvement, le langage et l’empathie.

De la même manière qu’un miroir, ces neurones permettent à l’enfant de « réfléchir » les gestes et les émotions des autres.

Quel est le rôle des neurones miroirs ?

  1. L’imitation et l’apprentissage :

Actif dès la naissance, ce groupe de neurones permet d’apprendre à manger, à parler, à marcher,….

Par exemple :

  • un bébé qui sourit en réponse au sourire d’un adulte

  • l’apprentissage du langage par observation et imitation du mouvement des lèvres

  • le développement des compétences motrices comme marcher, écrire,….

Tout cela repose en grande partie sur les neurones miroirs.

  1. Le développement de l’empathie et de la socialisation :

Les neurones miroirs jouent également un rôle primordial dans la compréhension des émotions. Ils sont un élément essentiel du développement de l’empathie.

Ils contribuent aussi aux interactions sociales et à la coopération entre les enfants.

Comment stimuler les neurones miroirs chez les jeunes enfants ?

  • En favorisant la socialisation : les discussions et activités en groupe aident les enfants à mieux comprendre et imiter les autres

  • En régulant nos propres émotions : gérer les émotions de manière calme et posée est une source d’apprentissage pour les enfants

  • En étant un modèle positif et en créant un environnement riche en interactions bienveillantes (consoler, encourager, féliciter,…)

  • En étant attentif au langage non-verbal

Les neurones miroirs jouent un rôle essentiel dans l’apprentissage et le développement social des enfants. En favorisant l’imitation et l’empathie, ils permettent aux jeunes enfants d’acquérir des compétences fondamentales pour leur vie future.

Le saviez-vous ?

La lecture et le jeune enfant.

«Le trio qui compte c’est l’adulte, le livre et l’enfant » Dominique Rateau, thérapeute du langage. »

Je regarde, je touche, j’écoute….Lire avec son enfant, lui permet de développer ses sphères cognitives et émotionnelles, c’est également un joli moment de partage et de complicité…Alors, chers parents, prêts à mettre un nouveau rituel en place ? C’est parti pour un petit décryptage des tous les bénéfices de la lecture.

Pourquoi lire avec son enfant est-il important et bénéfique pour lui ?

Tout d’abord, comment ne pas évoquer le développement du langage et l’enrichissement du vocabulaire qu’apporte la lecture à votre enfant. En effet, elle permet au jeune enfant de se familiariser avec les mots, les phrases et favorise l’expression et la compréhension orale.

Les études neuro-scientifiques ont d’ailleurs montré que les enfants à qui l’ont fait la lecture régulièrement avant l’âge de 5 ans, ont un vocabulaire plus vaste que la moyenne.

Ensuite, la lecture favorise le développement de l’imaginaire et de la créativité. En effet, elle permet de stimuler l’imagination chez le jeune enfant, de lui faire découvrir des lieux, des personnages. Elle lui permet d’ouvrir la porte de la rêverie et de la pensée. D’ailleurs, nous observons régulièrement, que les enfants réutilisent des mots ou des passages d’un livre lu, dans leur jeu symbolique.

Enfin, ces moments de lecture avec votre enfant sont de véritables moments privilégiés qui permettent le renforcement de votre lien affectif et de sa sécurité émotionnelle.

Quel livre choisir ?

Choisissez un livre adapté à l’âge de votre enfant avec de jolies couleurs.

Certains livres permettent à votre enfant d’explorer des émotions variées (la colère, l’amour, la joie,…) . Vous pouvez vous servir de ces livres pour aider votre enfant à les reconnaître et à les verbaliser.

D’autres vont l’amener sur le chemin de l’autonomie, par exemple, vous pouvez évoquer avec votre enfant, par le biais d’un livre, l’acquisition de la propreté, l’heure du bain,…

Quelques idées de livres :

  • Regarde comme je t’aime : le livre à toucher sur l’amour maternel

  • Les petites histoires Filliozat : des idées d’outils pour l’aider à exprimer ses besoins et éviter les crises

Comment proposer un moment de lecture à votre enfant ?

  • Installez-vous de manière confortable, vous pouvez d’ailleurs créer un petit espace de lecture avec quelques coussins et des livres à disposition de votre enfant.

  • Nous vous conseillons de lire quotidiennement avec votre enfant.

  • Variez les genres et les supports de lecture.

  • Vous pouvez impliquer votre enfant en lui faisant choisir le livre du jour

  • Enfin, n’hésitez pas à lire avec votre enfant, des livres lus dans la journée à la crèche ou chez l’assistante maternelle.

Bien souvent, une seule page intéresse les très jeunes enfants, ils écoutent et regardent les autres, pour ensuite revenir sur la page qui les intéresse. C’est important à respecter. Valoriser et privilégier l’attitude de l’enfant lui permet de découvrir le livre à son rythme, pour ensuite s’installer dans une lecture plus suivie.

Chers parents, nous espérons que vous prendrez beaucoup de plaisir dans ce nouveau rituel !

Écrans, le grand danger du 21ème siècle ?

L’utilisation des écrans est de plus en plus décriée, le constat des troubles associés devient un problème de santé publique, c’est pourquoi nous avons décidé d’orienter notre article du mois sur ce sujet.

Pour commencer, nous allons définir le terme « écrans »…

Ce sont tous les appareils qui utilisent des technologies afin de produire du son, des vidéos, des images,…tels que les télévisions, les téléphones, les consoles de jeux,…

Au quotidien, les écrans prennent de plus en plus de place. Nous les utilisons pour tout, tout le temps (vie sociale, vie professionnelle,…), or, nous le savons, l’utilisation excessive des écrans n’est pas sans danger et représente un véritable risque pour la santé (ondes, dépendance,…).

Dans cet article, nous nous attarderons sur l’utilisation des écrans avant 3 ans .

Pourquoi est-il préconisé de ne pas placer les enfants de – de 3 ans devant un écran ?

Pour un développement harmonieux, le jeune enfant a besoin de toucher, sentir, écouter, goûter, regarder, sauter, courir, échanger, tester,…or l’utilisation excessive des écrans le coupe de tout cela et peut même aller jusqu’à son isolement.

Les nombreuses études neuroscientifiques menées sur un public de jeunes enfants ont mis en avant tout un tas de répercussions sur leur santé :

  • troubles du langage
  • troubles visuels
  • isolement
  • troubles de la concentration
  • addiction,….

Tout cela ne représente qu’une petite partie des possibles troubles relevés.

Nous pouvons également souligner que les jeunes enfants peuvent être confrontés (via les écrans) à des contenus inappropriés (images et langages grossiers).

Une prévention trop stricte, culpabilisante ?

Bien souvent les articles, discours nous paraissent stricts voir excessifs, mais, nous le savons, la suppression totale des écrans est de nos jours quasi impossible tant ils sont partout, cependant voici quelques conseils pour en limiter les effets :

  • Veillez à éviter les écrans dès le lever et surtout avant le coucher (l’utilisation des écrans fait entrer l’enfant dans un état proche de l’hypnose (attention réflexe), ce qui fatigue énormément le cerveau de l’enfant.
  • S’il n’est pas possible pour vous de faire autrement, vous pouvez proposer à votre enfant un petit dessin animé traitant de la vie au quotidien et où les dénouements ne suscitent pas d’émotions trop fortes. Les images, les couleurs, la vitesse,…doivent être lentes et douces (par exemple : tchoupi, petit ours brun, ….). Vous pouvez également proposer des dessins animés en anglais (par exemple : little angels, puffin rock,…). Il est préférable (au moins les premières fois) que vous restiez près de lui afin de lui expliquer ce qu’il voit et lui permettre de verbaliser son ressenti, ses émotions.
  • Pré-visualisez le dessin animé afin d’être sur que le contenu est adapté.
  • Prévenez votre enfant du temps d’utilisation de l’écran ( maximum 15 min par jour) et annoncez ce qu’il se passera ensuite, une ballade, la douche,… (l’utilisation d’un sablier peut-être très utile pour signifier à votre enfant la fin du temps d’écran).
  • Proposez lui dès la fin du temps d’écran, un temps de reconnexion avec vous (un petit jeu, une histoire, parler de ce qu’il vient de regarder,…).

Mon enfant rentre à l’école

Votre tout-petit est devenu grand, il a 3 ans ou presque et bientôt il franchira, cartable sur le dos, les portes de l’école maternelle.

 

Une grande étape…

A la maison, à la crèche, chez nounou,…. tout le monde commence à lui parler de ce tout nouveau lieu, où il va apprendre, jouer, se faire de nouveaux copains,…

L’entrée de votre enfant à l’école est une grande étape qu’il faut préparer en amont.

Il est important de verbaliser à l’enfant ce que va être son quotidien à l’école et qui y sera présent.

Vous avez sûrement pu découvrir avec votre enfant son école, rencontrer son maître ou sa maîtresse et son ATSEM. C’est un moment clé qui permet à votre enfant de mettre des images sur tout ce qu’il lui a été dit à propos de l’école maternelle.

Comment le changement est-il vécu par l’enfant ?

Généralement, le changement est plutôt bien supporté par l’enfant. Bien sur, les premiers temps peuvent être difficiles, souvent accompagnés de pleurs. Votre tout-petit a sûrement déjà connu la collectivité en crèche ou chez l’assistante maternelle. C’est dans ce premier lieu d’accueil qu’il s’est fait ses premiers copains / copines, où il a acquis ses premières règles de vie…votre enfant a évolué pendant ses premières années de vie avec des rituels bien ancrés et très importants pour lui ; c’est justement ce changement qui peut le déstabiliser ou lui faire peur.

Mais comme vous le savez, les enfants ont de grandes capacités d’adaptation et tout rentre dans l’ordre assez rapidement.

 

Comment le changement est-il vécu par le parent ?

De manière générale, l’enfant s’adapte plus facilement que son parent à l’entrée en école maternelle.

C’est tout à fait normal. Votre jeune enfant devient grand ! Après avoir été bercé par le confort de la crèche ou de l’assistante maternelle, il se retrouve parmi de nombreux enfants, dans un lieu et avec des personnes que vous ne connaissez pas (encore). En tant que parents, on se pose forcément tout un tas de questions : et s’il ne se fait pas de copains ?, et si on l’embête ?, et s’il ne veut pas dormir ?, est-ce-qu’il va bien écouter ?,…chers parents ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer. Les ATSEM sont formées à accueillir les nouveaux arrivants dans les meilleures conditions possibles, elles sont la pour veiller (avec le maître ou la maîtresse) à ce que tout se passe bien pour votre tout-petit.

Le point le plus souvent soulevé par les parents est le fait qu’ils ne sont au courant de rien et c’est en effet une réalité. Si le temps des transmissions est très important en crèche, en école maternelle l’ATSEM n’a tout simplement pas le temps de détailler à chaque parent la journée de son enfant et n’espérez pas obtenir plus d’informations de la part de votre enfant, ce sont de vrais coquins, la journée à l ‘école c’est TOP SECRET !

Mais ne vous inquiétez pas, si on ne vous dit rien c’est que tout va bien.

 

Chers parents, c’est parti pour de nombreuses années d’école !

 

Prendre soin de son enfant durant l’été

L’été est arrivé et avec lui viennent les journées chaudes et ensoleillées.

Vous allez certainement profiter d’activités en plein air, de la plage avec vos enfants. Afin que tout se passe au mieux, voici un rappel de quelques informations pratiques.

1/ L’hydratation

Quand les températures grimpent, les enfants ont tendance à beaucoup transpirer. Il est donc crucial de faire boire votre enfant tout au long de la journée même s ‘il ne ressent pas la soif.

2/ La crème solaire

La peau de votre tout-petit est très fragile et mérite une attention particulière. Vous pouvez utiliser une crème solaire avec un indice de protection élevé (50+) contre les UV. Il est important de lui en appliquer régulièrement et surtout après chaque baignade.

3/ Des vêtements adaptés

En ville, au jardin, préférez des vêtements en coton qui permettent à la peau de respirer tout en les protégeant du soleil. Prévoyez aussi une casquette ou un chapeau à bord large.

A la plage, à la piscine, vous pouvez prévoir pour vos enfants, un maillot de bain anti UV, une paire de lunettes de soleil pour protéger leurs jolis yeux, une couche d’eau (si nécessaire) ainsi qu’une casquette anti UV ou un chapeau à bord large.

 

Pour des baignades en toute sécurité (même si vos yeux restent la meilleure surveillance), n’oubliez pas les brassards en parfait état et à leur taille.

4/ Sortir à la bonne heure

Comme vous le savez, c’est entre 11h et 16h que les rayons du soleil sont les plus nocifs. Nous vous conseillons donc de sortir avec vos enfants tôt le matin ou idéalement après 16h.

Les peurs chez le jeune enfant

 

Définissons la peur

La peur est une émotion instinctive que l’on ressent lorsque l’on se sent menacé. C’est une émotion ancrée dans notre inconscience. Elle peut se manifester par des cris, des pleurs, des tremblements mais aussi par des crises d’angoisses.

 

La peur est-elle une étape inévitable chez l’enfant ? 

Dès les premiers mois de vie jusqu’à l’âge d’environ 6 ans, les enfants traversent différentes phases de développement qui peuvent être accompagnées de peurs spécifiques.

Bien que sources d’inquiétudes pour les parents, elles sont une part normale du développement psychologique et émotionnel de l’enfant.

Elles se manifestent à mesure que l’enfant prend conscience de son environnement mais aussi, de son imagination en développement, du processus d’individualisation, de son âge, de sa personnalité,…

Comprendre et reconnaître les peurs de son enfant permet de le rassurer et de l ‘accompagner de la manière la plus appropriée possible.

 

Quelques étapes clés

Les premières peurs arrivent en général vers 8-9 mois avec « l’angoisse de séparation », l’enfant encore tout jeune pense que papa, maman ou le référent qui s’en va, le fait de manière définitive. Durant cette période délicate, vous pouvez aidez le jeune enfant en lui proposant des jeux de « caché / coucou » mais aussi des jeux autour de la permanence de l’objet.

Vers 1 an, la peur du bruit apparaît, ainsi il peut se montrer anxieux au bruit de l’aspirateur, du robot cuisine, d’une porte qui claque,…

Entre 2 et 4 ans, l’enfant a une imagination très riche, c’est vers cet âge là que l’enfant va développer des peurs pour des créatures imaginaires (monstres, fantômes,…), des personnages comme le Père-Noël mais aussi pour des situations comme se faire aspirer par les toilettes quand il tire la chasse d’eau.

 

Quelques conseils pour aider votre enfant à surmonter ses peurs :

  • Avant 5-6 ans, il est difficile pour l’enfant de faire la différence entre la réalité et l’imaginaire mais vous pouvez par votre positionnement et votre accompagnement, apaiser ses peurs et l’aider à surmonter cette étape délicate en :

    • Écoutant et validant les ressentis : Il est important de prendre au sérieux les peurs de votre enfant sans les minimiser mais attention à ne pas surréagir..Il faut veiller à l’écouter attentivement, ainsi il se sentira compris et soutenu. Aidez-le à mettre des mots sur ses émotions.
    • Renforçant son sentiment de sécurité : Prendre le temps de le réconforter calmement est indispensable. Une routine stable et un environnement sécurisant permettent de réduire les anxiétés et les peurs de l’enfant.
    • Expliquant : En choisissant des mots adaptés à votre enfant, vous pouvez expliquer à votre enfant ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Il est important de ne pas mentir.
    • Se munissant d’outils : Vous pouvez vous aider de livres ou lui demander de dessiner ce qu’il ressent, cela l’aidera à exprimer ses émotions et à mieux appréhender ses peurs.
    • Renforçant le courage et en félicitant ses réussites : Vous pouvez renforcer le courage de votre enfant en lui rappelant des situations où il a été courageux, où il n’a pas eu peur. Soulignez ses réussites, dites lui que vous êtes fier de lui.

Le métier de sage femme

 

Le terme sage femme désigne la personne qui « a la connaissance de la femme » (sage) et la personne qui est accompagnée (femme).

Depuis quand cette pratique existe t’elle ?

La pratique des sages-femmes remonte à l’ère paléolithique. A cette époque, les femmes devaient accoucher dans des environnements difficiles qui mettaient souvent leur vie en danger. Elles se soutenaient mutuellement pendant l’accouchement sur la base des connaissances et des compétences acquises en observant les autres mammifères.

 

La sage-femme, une alliée de choix…

Aujourd’hui encore, il est de coutume d’associer le métier de sage-femme au fait de ne pratiquer que des accouchements. Même si cela est le cas, la sage-femme possède en réalité une multitude de compétences faisant d’elle une praticienne essentielle dans la vie d’une femme.

 

A partir de quel âge puis-je consulter une sage-femme et dans quel cas?

Dès l’adolescence, la sage femme joue un rôle crucial en offrant un soutien médical, éducatif et émotionnel aux jeunes filles qui entrent dans cette délicate période de transition. La sage femme peut également intervenir dans des collèges pour donner des conseils en matière de sexualité.

Une sage femme ? Oui car :

  • Elle permet un accompagnement personnalisé des futurs parents et parents.
  • Elle donne des conseils prénataux et se révèle être un véritable renfort émotionnel.
  • Elle tisse avec ses patients des liens de confiance, assurant ainsi leur bien-être continu.
  • Après l’accouchement, elle assure le suivi post-natal, offre des conseils sur l’allaitement, sur les soins du nourrisson, son développement.
  • Elle est pour les jeunes parents, une présence réconfortante.
  • Elle est présente également tout au long de la vie de la femme, elle prodigue des conseils en santé sexuelle et reproductive.
  • Elle assure le suivi gynécologique comme le suivi des cycles menstruels, offre des suivis de dépistage, comme les frottis et les examens mammaires, et accompagne les femmes dans l’entrée en ménopause.

 

Quel est le rôle d’une sage-femme au sein de la micro-crèche ?

L’accueil des enfants en collectivité peut débuter dès l’âge de 2 mois et demi. La sage-femme peut donc être d’une grande aide en matière d’allaitement par exemple, de suivi de santé jusqu’à l’âge de 3 ans (vaccination et carnet de santé) et de soutien à la parentalité. Elle peut également former des équipes et animer des ateliers parents-enfants.

 

Il est de nos jours de plus en plus compliqué d’obtenir des rendez-vous chez des gynécologues, les délais sont longs, les praticiens ne prennent plus de nouvelles patientes, alors mesdames n’hésitez plus, les sages-femmes sont là pour vous !

Le besoin de limites et la question de l’autorité

 

Poser un cadre à votre enfant est indispensable à son bon développement. Il a un besoin impérieux de contenance et de limites. En effet, ce cadre, ces limites permettent à l’enfant de se sentir sécurisé. C’est à l’adulte de répondre à ces besoins, à travers son portage, son toucher, son attention, ses paroles et son accompagnement.

Non, c’est non !

Le « non » que vous formulez à votre enfant doit être clair et cohérent, le ton doit être adapté, sans crier :    Non c’est non !

Il est essentiel que vous fixiez votre cadre et que vous vous y teniez (on parle doucement, on agit avec gentillesse,…).

Le positionnement de votre autorité doit être un parfait équilibre entre fermeté et bienveillance.

Dans la question de l’autorité, il est important de faire la différence entre « position » et « pouvoir ». En effet, en tant qu’adultes, nous ne détenons pas de « pouvoir » sur les enfants mais une « position ». Celle d’un adulte sécurisant, qui pose des limites à son enfant afin qu’il puisse :

  • se développer en toute sécurité (physique mais aussi morale, psychique, affective,…),
  • comprendre ce qu’il a le droit ou non de faire,
  • apprendre à vivre en société.

Quand l’enfant « cède », ça ne doit pas être parce que c’est à l’adulte d’avoir le dernier mot, mais plutôt parce que votre enfant, dans votre positionnement a compris que ce cadre, ces limites le protègent .

 

Comment faire pour que mon enfant accepte le « non » ?

Tout d’abord, il est important de rappeler que l’autorité ne doit jamais prendre la forme de maltraitance, ni morale, ni physique. Elle ne résout rien, au contraire.

L’adulte doit accueillir le ressenti de l’enfant avec bienveillance et non-jugement et l’aider à verbaliser ses émotions ; donnez lui l’espace, le temps pour s’exprimer, ainsi vous l’aiderez à gérer sa frustration, ses attentes non satisfaites,…Cela permet d’ouvrir le dialogue avec votre enfant.

Vers la fin de sa première année l’enfant comprend les notions de « permis » et « défendu », mais il n’a pas encore la notion de causalité, alors patience, vous allez devoir répéter de nombreuses fois le cadre avant qu’il     soit acquis par votre enfant.

Le cerveau de votre jeune enfant est encore immature, il est important de comprendre que le tout-petit ne provoque pas, il « explose » face à de trop fortes émotions qu’il n’arrive pas à comprendre.

Pour l’enfant, il est difficile de respecter les limites même s’il les a compris, il sera plus facile de les lui faire accepter tant ses besoins seront entendus et satisfaits.

Il est essentiel de faire attention à ses propres façons de faire car vous le savez, l’enfant apprend essentiellement en imitant, en reproduisant des situations du quotidien. La valeur d’exemple est fondamentale.

Féliciter ses réussites pour l ‘encourager à reproduire, faites un tri dans vos exigences, ce qui est pour vous négociable ou non.

L’autorité doit être bâtie sur un socle de confiance, si vous dites quelque chose, il est important de vous y tenir.

Les mots que vous employez, vos expressions faciales, sont essentiels, en effet si vous le réprimandez sur une règle qu’il n’a pas respecté en souriant, l’enfant qui est beaucoup plus sensible à la communication non-verbale ne retiendra que votre sourire, et un sourire c’est une expression positive…

Le tout-petit ne comprend pas toujours le sens de la négation, il est donc préférable d’utiliser des formules positives : dans la phrase « ne crie pas », l’enfant va retenir « crie », essayez plutôt « parle doucement ».

Enfin, il est important de ne pas se mettre trop de pression ou de se sentir coupable parce que votre enfant ne respecte pas le cadre fixé, tous les enfants passent par cette phase d’opposition. Si vous vous sentez dépassés par certaines situations, n’hésitez pas à vous faire aider ou à passer le relais.

Faites vous confiance, vous faites du mieux que vous le pouvez pour votre enfant, là est l’essentiel.

 

Faites vous confiance, vous faites du mieux que vous le pouvez pour votre enfant, là est l’essentiel.

(Chers parents, je vous invite à consulter le tableau de communication positive du site : papapositive.fr, vous y trouverez une mine de phrases positives)

Le saviez-vous ?

La phase d’opposition

 

NON, NON, NON ET NON !!!! serait-ce devenu le mot préféré de votre enfant ? Quoique vous lui disiez, que vous lui proposiez, que vous lui demandiez, sa réponse est toujours la même : NON !

Chers parents, bienvenus dans la magnifique « phase d’opposition » plus communément connue sous le nom de…« terrible two ».

Elle commence généralement vers 15-16 mois et dure jusqu’à 3-4 ans environ, elle peut se manifester par phases et de manière inconstante. C’est une étape qui peut être éprouvante et fatigante pour les adultes mais elle demeure extrêmement importante dans la vie de l’enfant. A sa manière, il expérimente le monde par lui-même. Il teste ses propres limites mais également les vôtres.

Mais pourquoi mon enfant s’oppose t’il toujours à ce que je lui dis ?

En réalité, sa volonté n’est pas de s’opposer à vous à proprement parler mais de se différencier de vous. L’enfant, dont le cerveau est encore immature n’est pas en capacité de comprendre que les adultes ont un autre point de vue que le sien, ainsi il ne peut pas comprendre que vous n’êtes pas d’accord avec ce qu’il a décidé.

Il grandit, il prend peu à peu conscience qu’il est une personne à part entière , qui existe en dehors de vous. Il veut faire ses propres choix, gagner en autonomie. Vous devez entendre maintes et maintes fois : « non, je veux faire tout seul ».

La fatigue rend également votre enfant plus irritable, comme pour les adultes, mais contrairement à vous, le tout-petit n’est pas en capacité de prendre du recul sur certaines situations, ainsi à la moindre frustration, contrariété, il « explose » d’émotions.

Souvent des parents nous font remarquer que leurs enfants ne sont pas aussi « calmes, sages » chez eux, qu’à la crèche.

Pas de panique, cela ne veut pas dire que votre enfant n’aime pas sa maison ou qu’il est mieux à la crèche, au contraire, dans son cocon familial, l’enfant se sent en sécurité, il peut alors « décharger » toute la tension accumulée dans la journée.

«  Même si je suis très en colère et que je crie très fort, papa et maman m’aimeront toujours ».

Je suis sûr que c’est un caprice…

Tout d’abord, définissons ce qu’est un caprice : un caprice est un refus volontaire de l’enfant d’obéir à une règle qu’il manifeste par des cris, des pleurs,…dans l’espérance que l’adulte cède à son envie, désir.

Or, comme nous l’avons déjà vu, le jeune enfant n’est pas encore au fait du principe de causalité . Ce qui n’est pas grave pour vous, peut-être pour votre enfant un véritable drame. Il est important de rappeler que le tout-jeune n’est pas en capacité de relativiser. Dans ces moments de « crises », l’enfant vit une réelle tempête émotionnelle dont il ne peut sortir qu’en se sentant rassuré, sécurisé, entendu et non-jugé.

Ce que les adultes prennent pour des caprices sont en réalité une manifestation du jeune enfant à un de ses besoins non-satisfaits.

 

Comment  détourner le rapport de force et soutenir votre enfant dans son autonomie ?

  • Tout d’abord, n’essayez pas de discuter avec votre enfant quand il est en crise, il n’est pas apte à vous entendre.
  • Il est important que vous restiez calme face à votre enfant, les cris et l’énervement entraînent les cris et l’énervement. Vous êtes l’exemple de vos enfants, en contrôlant vous-même vos émotions, vous l’aidez à contrôler les siennes.
  • Évitez les discussions trop longues et les négociations, vous êtes le parent c’est vous qui déciderez au final, par contre, dites lui que vous avez compris ce qu’il ressent : par exemple, « je comprends que tu sois en colère mais,… ».
  • Aidez-le à mettre des mots sur ses émotions, avec des supports visuels par exemple.
  • Ne donnez pas trop de consignes à votre enfant, faites respecter le cadre que vous vous êtes fixés.
  • Évitez les langages négatifs et tourner les consignes de manières positives (ne dites pas « tu m’agaces à crier mais plutôt je sais que tu es capable de parler plus doucement).
  • Proposez-lui des alternatives (si ça ne dépasse pas le cadre fixé), par exemple, si votre enfant n’aime pas ce pantalon bleu, laissez lui le choix entre deux autres couleurs, ainsi il se sent entendu et gagne en autonomie et vous gardez de cette manière la main sur le choix à faire.

 

Parents, faites vous confiance, respirez…tout finit toujours par passer.

Le saviez-vous ?

Le jeu chez le jeune enfant de 0 à 3 ans

 

« J’avance à mon propre rythme et je développe toutes mes facultés en même temps : pour moi, tout est langage, corps, jeu, expérience. J’ai besoin qu’on me parle, de temps et d’espace pour jouer librement et exercer mes multiples capacités » (Sylviane Giampino)

Rien de plus naturel pour des enfants que de jouer. Ils manipulent, ils explorent. Un morceau de papier, une branche,..et le tour est joué. Dès la naissance, le jeu est une porte d’entrée sur le monde et donne à l’enfant des clés pour intéragir et mieux comprendre son univers.

Ce n’est pas un hasard, si jouer, est depuis le 20 Novembre 1989, un des droits fondamentaux inscrits dans la convention relative aux droits de l’enfant.

Pourquoi jouer est si important pour l’enfant ?

Eh bien, c’est majoritairement comme cela que l’enfant apprend « à apprendre » ce qui l’entoure. Jouer est pour l’enfant indispensable à son bon développement.

Vous pouvez jouer avec votre enfant dès son plus jeune âge. Au départ cela prendra la forme de stimulations (jeu de voix, de lumières,..) puis pas à pas vous pourrez lui proposer différents jouets qu’il portera à sa bouche découvrant ainsi les matières, les goûts, les textures,….

Au fil de son évolution, le jeu permet à l’enfant le développement intellectuel, social, sensoriel, moteur et favorise le développement du langage.

Plus tard, il permet à l’enfant de suivre une logique, un raisonnement, il lui donne des règles.

1) Le jeu libre : c’est quoi, qu’apporte t’il à l’enfant et comment le favoriser ?

Quels sont les bienfaits du jeu libre ? :

  • Favoriser la confiance en soi.
  • Créer et développer ses relations sociales.
  • Stimuler l’autonomie.
  • Permettre la réflexion et l’organisation de la pensée.
  • Favoriser le développement de l’imagination.
  • Développer sa créativité.
  • Apprendre en jouant avec les autres.

Il est possible d’encourager votre enfant à jouer librement. Voici quelques conseils pour favoriser ce type de jeu :

Faites de la place pour le jeu libre en prévoyant des moments dans la journée où rien n’est organisé pour votre enfant afin qu’il ait l’occasion de s’occuper seul.

Montrez à votre enfant que le jeu est important pour vous. Rappelez-lui qu’il s’agit d’une bonne façon de s’amuser en utilisant son imagination. Vous pouvez aussi lui poser des questions après son jeu pour savoir ce qu’il faisait, si cela lui a plu… et lui montrer ainsi que cela vous intéresse.

Laissez-lui du temps pour créer quand il joue librement. Un enfant a besoin d’au moins 15 minutes pour inventer un jeu. Idéalement, il faudrait même lui laisser encore plus de temps afin qu’il invente le développe et y mette fin par lui-même. Cette période est nécessaire pour permettre à l’enfant de bien élaborer ses idées et explorer le matériel de jeu à sa guise.

Encouragez-le quand il s’amuse seul. Dites-lui, par exemple : « Elle est belle ta construction!- Qu’est-ce que c’est? » ou « Waouh, ça a l’air amusant ton jeu avec tes peluches! ».

Assurez-vous que votre enfant peut s’amuser dans un espace sécuritaire.

Laissez à sa portée du matériel varié qu’il pourra utiliser de plusieurs façons différentes pour jouer.  Par exemple, les cubes, les petites voitures, les boîtes en carton, la valise de déguisements ou la pâte à modeler sont de bons choix pour permettre à votre enfant de faire preuve de créativité.

Évitez d’intervenir lorsque votre enfant joue seul, car cela pourrait briser ce moment de créativité. Toutefois, si c’est lui qui vous invite à participer à son jeu, acceptez le rôle que votre enfant vous donne et laissez-le vous guider.

Amenez souvent votre enfant jouer dehors. L’environnement extérieur favorise le jeu libre, notamment parce que votre enfant a plus d’espace pour s’amuser et qu’il a accès à une variété de matériaux (ex: terre, sable, caillou, branche, tronc d’arbre) qu’il ne trouve pas à la maison.

 

2) Comment évolue le jeu chez l’enfant de 0 à 3 ans  avec les autres copains ?

De 0 à 2 ans, c’est ce que l’on appelle le « jeu solitaire »

Avant 1 an, l’enfant regarde les autres enfants, leur sourit mais joue seul.

Entre 1 an et 2 ans, l’enfant aime partager ses découvertes avec l’adulte en pointant du doigt, en montrant ou bien en offrant des jouets. A cet âge, l’intêret pour les autres enfants se développe doucement, il peut consoler un enfant qui pleure en lui faisant une caresse, ou en lui apportant un jouet. Cependant, il n’est pas prêt encore à partager ses jeux avec les autres enfants.

Entre 2 et 3 ans, c’est ce que l’on appelle le « jeu parallèle »

A cet âge, l’enfant joue encore seul, mais il aime que d’autres enfants jouent à côté de lui. Il regarde avec attention leurs jeux et il est attentif aux réactions des adultes lors de ces jeux. Il aime beaucoup les jeux qui impliquent des interactions sociales avec les adultes de son entourage.

3) Avez-vous déjà entendu parlé du « jeu symbolique » ?

Le jeu symbolique ou d’imitation est un jeu où l’enfant s’amuse à « faire semblant » en rejouant des scènes du quotidien (cuisiner, prendre soin d’un bébé mais aussi faire semblant de dormir, aller travailler, …) .

Ces jeux permettent à l’enfant de mieux se figurer sa journée en l’absence de ses parents.

Les jeux symboliques sont également un moyen pour l’enfant de comprendre le monde qui l’entoure, de développer sa personnalité.

Vous l’aurez donc compris, jouer, au-delà de donner du plaisir à votre enfant, agit sur toutes les sphères de son développement.

 

Alors chers parents, vous êtes prêts à faire ressortir votre âme d’enfant ?